" Au
début, c'était un gaffeur
et puis c'est tout. Il s'est développé sans
que j'aie tout prévu. Quand on met en scène
un personnage on le subit toujours un peu. Il est devenu
antimilitariste
parce qu'il y avait à Spirou un rédacteur en
chef, excellent d'ailleurs, qui mettait un peu trop de Messerschmitt
avec certaines croix.
Normalement, une gaffe, c'est plutôt verbal.
J'ai un peu détourné :
quand on met le feu à un extincteur dans un bureau, c'est une gaffe.
J'ai dû en faire moi-même à l'âge adulte mais est-ce
qu'on s'en rend compte ? C'est le problème. Gaston a son idée
du progrès,
qui n'est pas d'une efficacité totale. C'est un enfant dans un métier
d'adultes. Il continue à jouer, un peu comme moi je le fais dans mon
métier".
(...)" Tout ce que je sais, moi, l'humble auteur, c'est
que Gaston, dans mon esprit, se conduit en toute
innocence et, parfois, il y croit vraiment ; si ça
tourne mal, il est le premier étonné (m'enfin !), mais il est
de bonne foi."
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