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L'expo : Le catalogue
En complément de l'exposition le monde de Franquin, les éditions Marsu
Productions ont édité un superbe catalogue . Les auteurs, Eric Verhoest et
Jean-Luc Cambier sont deux experts en BD en général, et de Franquin en
particulier.
Au fil des 120 pages de cet imposant volume, richement illustré de dessins
et illustrations célébres ou inédits, les auteurs reviennent sur l'oeuvre
d'André Franquin en donnant largement la parole au maître de la BD
franco-belge. En effet, les citations, tirées d'une soixantaine d'interviews
parues dans les années 80-90, sont nombreuses.
Le rythme de cette monographie est donné par l'exposition elle-même puisque
les chapitres correspondent aux différentes salles et animations de celle-ci.
En voici la présentation des têtes de ces chapitres.
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Gaffe(s) à la rédaction : la vie de bureau dans "Gaston
Lagaffe"
Gaston a beau ne pas travailler, il a un emploi à la rédaction du Journal
« Spirou ». Franquin en a profité pour mettre en scène les us et coutumes
du secteur tertiaire. L'aveuglement de la bureaucratie, les contraintes économiques, la pression des délais,
les objectifs de productivité, les contrats à décrocher, chacun y reconnaît,
pour le meilleur et pour le pire, un peu de sa vie. Pourtant, tout était
inventé, ou presque. Si seulement Gaston, Zorro du dodo au boulot, était réel…
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Un bestiaire d'exception ; Le chat, la mouette et les autres...
Passionné par le mouvement, André Franquin chercha, dès le départ, à
traduire la vivacité animale. Spip et le Marsupilami, seconds rôles stars des albums « Spirou et Fantasio »
furent vite rejoints par le Chat et la Mouette de « Gaston ». Sans oublier
l’incroyable ménagerie qui transita dans les bureaux de la rédaction. Bref, Franquin aimait mettre des bêtes partout.
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L'hymne à la tendresse : Mademoiselle Jeanne et autres histoires
de dames
Embellie par son adoration, Damoiselle Jeanne inspira un amour courtois à son chevalier
Lagaffe. Les gags de Gaston témoignent aussi d’une autre poésie, un regard tendre
et ému sur un monde qu’avec une infinie candeur, ils s’emploient à rendre meilleur. Gaston ressemble à
Franquin. Gaston ne se savait pas poète, Franquin ne voulait pas le savoir.
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Une douce anarchie : Un certain regard sur le monde
Rétif à toute autorité, frondeur, détestant crânement le sabre et
le goupillon, André Franquin était un peu anarchiste. Mais s’il refusait
en bloc la politique, il avait de fortes convictions, un parti, celui de l’enfance, et un programme, le rire.
Tout entière bâtie sur cette généreuse sensibilité, son oeuvre devint dans les années ’70 plus corrosive avec « Les Idées noires » et même chez «Gaston».
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la chambre noire : "Idées noires", "Monstres"
et autres "doodles"
Même dans ses gaffes enviables, l’oeuvre de Franquin fit rêver, des
rêves aux teintes franches jusqu’à ses fabuleux monstres quasiment jamais mis en couleurs. Les «Idées Noires» allaient être l’aboutissement de ce
retour aux origines du dessin: le trait noir, très noir.
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Le tiroir secret : réalisme et caricature
De toute sa vie, la passion du dessin réaliste n’a pas quitté André Franquin.
Enfant, Alex Raymond (« Flash Gordon ») et Harold R Foster (« Prince Valiant ») le fascinaient autant que Walt Disney. Les grands maîtres de l’Art Ancien prendront ensuite le
relais. Curieusement, Franquin est venu à l’humour par une technique très sûre du croquis d’après nature.
Il a souvent trouvé à la réemployer, jamais sans nostalgie.
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Le détail-roi ; Une incroyable mécanique d'horlogerie
Les planches de Franquin sont truffées de détails savoureux. Ils décuplent, particulièrement chez
« Gaston », le plaisir de la relecture. Les titres du « Trombone illustré » où
se juxtaposent différentes saynètes sont de véritables enluminures, tout comme ses fameuses signatures
apposées à la fin des histoires. Pourtant, Franquin eut une relation ambivalente avec cette part importante
de son art.
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L'énigme scientifique : Le Marsupilami, champion du monde de la bonne humeur
Parmi les personnages chers au coeur d’André Franquin, le Marsupilami
bondissait juste derrière Gaston Lagaffe. Quand il décida d’abandonner « Spirou et Fantasio », il emmena la fantastique bestiole
avec lui. Psychologie simple mais héroïque, plaisir du dessin et matière propice aux gags, Franquin pensait
pouvoir rêver de grandes choses pour cet enfant pétaradant.
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Le dessin écologique : une éternelle fascination pour la nature
Abonné au « National Geographic » et père d’un Marsupilami protecteur
de la forêt amazonienne, Franquin a défendu avec Gaston la campagne et le monde animalier. Ses « Idées Noires » rirent des cauchemars du monde moderne de peur d’en
pleurer. S’il évita soigneusement l’enrôlement, Franquin fut écologiste
par nature.
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La saga des inventions : Itinéraire d'un dessinateur
visionnaire
Du Fantacoptère de « Spirou et les héritiers » aux inventions poético-farfelues, mais étrangement réalistes, de Gaston Lagaffe, en passant par le sous-marin du « Repaire de la murène » sans oublier
les mécaniques volantes de Zorglub, aucun auteur n’a peuplé ses bandes dessinées d’autant d’inventions qu’André Franquin.
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La salle des mécaniques : les voitures d'André Franquin
Citroën ID, Renault Dauphine ou Quick Super : Franquin fut un merveilleux
dessinateur de voitures. Mais, surtout, il se montra résolument moderne. Seccotine, petite bonne femme émancipée, roule en Vespa, perle du design et, avec la
Turbotraction, Franquin entrevit même l’avenir. Plus tard, il fit d’un vieux tacot quadrillé de noir et de
jaune un élément incontournable du mythe Gaston. Ronronnantes ou pétaradantes, les belles mécaniques d’André Franquin emporteront encore
longtemps les lecteurs sur les chemins de l’aventure et du rêve.
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André Franquin, une vie d'artiste (sans se prendre au sérieux)
Biographie d'André Franquin.
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